Communiqué de presse de la mairie de Bordeaux
Le 25 janvier 2024, Bordeaux organisait sa 3ème édition de la Nuit de la solidarité.
Plus de 400 bénévoles, 215 agents municipaux, du CCAS, métropolitains, du département, les services de l’État et de nombreux partenaires ont sillonné tous les quartiers de la ville, les rues, les quais de Garonne, autour du lac, les parkings, transports publics, gare Saint-Jean et services d’urgence à la rencontre des personnes sans-abri. L’objectif de cette opération d’envergure était de les dénombrer afin de mieux connaître leurs parcours, leurs besoins et attentes, ainsi que de sensibiliser les Bordelais à la question du sans-abrisme.
Fruit d’un engagement de l’équipe municipale, ce rendez-vous est devenu un outil incontournable pour construire pas à pas, et de manière partagée, collaborative et solidaire, le portrait social du territoire.
Au cours de la soirée, les équipes ont compté 466 personnes à la rue et en campement, 374 personnes en bidonville, dont 202 mineurs.
Dans un domaine où peu d’outils existent et où les recensements sont souvent incomplets, la Nuit de la solidarité permet de mieux appréhender la réalité sociale du sans-abrisme, de n’oublier personne.
Il est urgent de sortir de l’urgence, car la rue n’autorise aucun projet
La Ville de Bordeaux renforce toujours plus ses actions d’aide et de soutien à destination des personnes à la rue : 142 personnes hébergées au 1er trimestre 2024, dont 69 enfants (ils étaient 18 en 2020), 351 nuitées hôtelières financées en 2023 (156 en 2022), l’élargissement des activités de la halte de jour Stalingrad, avec près de 23000 passages enregistrés en 2023.
Au-delà des chiffres et des spécificités bordelaises présentées, le sans-abrisme est une tragédie d’envergure nationale.
Pierre Hurmic maire de Bordeaux rappelle le recours instruit contre l’Etat avec 4 autres villes, pour appeler à refonder le système de l’hébergement d’urgence :
« localement, je porte la vision d’une ville solidaire, où chacun peut trouver sa place à l’abri des dangers de la rue, dans des conditions salubres et dignes.
Le sans-abrisme vient percuter notre humanité et remet en cause les fondements mêmes de notre manière de faire société. L’accès de toutes et tous aux droits humains les plus fondamentaux exige notre engagement total. »