L’extrême droite monte en puissance dans le paysage tricolore, cependant, ce n’est une surprise pour personne. Le climat français était déjà propice à leur victoire, bien avant les élections européennes. Des milliers de personnes ont manifesté lundi 10 juin 2024 à Bordeaux, pour partager leur colère face à l’annonce des résultats.
L’appel conjoint de la gauche et des écologistes pour faire barrage à L’extrême droite, a trouvé une résonnance particulière dans les cœurs de millier de personnes, qui se sont réunies à place de la Victoire (Bordeaux), avant d’investir le centre-ville.
La foule donnait clairement l’impression de s’être déplacée spontanément, comme dans de nombreuses autres villes en France.
Parmi les protestants, des élus municipaux se sont faits remarqués.
La cohésion extraordinaire des militants pousse les autres parties politiques à mettre de côté leur ego, dans l’espoir de se serrer les coudes pour enrayer les chaînes qui font tourner les machines du Rassemblement National.
Le ciel tardivement éclairé a permis de lire des centaines de pancartes en carton, sur lesquelles les protestants n’ont pas manqué de mot pour vomir leur dégoût de L’extrême droite.
On a aussi remarqué une présence très importante de la jeunesse.
Le cortège s’étirait jusqu’au loin (à ne plus en finir). La marée humaine progressait, en grondant comme le tonnerre qui frappe le bitume bordelais.
Les chiffres de la préfecture (1500 manifestants) n’ont pas été très représentatifs. Des bâtiments ont été tagués pour servir de support aux manifestants.
Mobilisées, mais toujours en arrière-plan, les forces de l’ordre ont fini par intervenir, alors que des poubelles étaient incendiées par des militants. Lorsque la confrontation s’est intensifiée, des tirs de gaz lacrymogènes ont eu raison de la foule, qui s’est finalement éparpillée en fin de soirée (23 h 00).