La situation des gens du voyage dans la Métropole bordelaise continue d’être bancale.
A quelques semaines du coup de sifflet de l’été 2024, la recrudescence des gens du voyage dans la métropole bordelaise ne passe pas inaperçue.
Depuis le dimanche 2 juin 2024, c’est au tour de la ville de Blanquefort d’en faire les frais.
120 caravanes de gens du voyage sont rentrées illégalement pour s’installer sur les terrains du stade Émile-Miart, créant une situation de crise que les autorités surveillent comme du lait sur le feu.
Face à ces arrivées massives, la situation donne l’impression que la communication est rompue entre ces gens qui ont besoin d’un espace où abriter des familles entières, et les autorités qui se font acculer par les riverains (quitte à prendre des mesures pas toujours très éthiques au regard des droits de l’homme, des Roms et des Gens du voyage en Europe).
le 30 avril 2024, soit un mois auparavant, c’est un parking situé dans le quartier de Brazza (Bordeaux), qui avait été forcé sans autorisation pour laisser passer près de 300 personnes dans des caravanes.
La maire de Blanquefort déclare ce lundi 3 juin 2024 vouloir faire un dépôt de plainte et référé. Véronique Ferreira s’exaspère aussi de l’incompétence des forces de l’ordre dans cette affaire.
![](https://bulletinbordelais.com/rui/2024/06/xvc-1.jpg)
Bon à savoir
En général, les gens du voyage sont confrontés à de nombreuses violences, et un profilage ethnique assez strict, au travers de toute l’Europe. Les discriminations dont ils font l’objet constituent des preuves suffisamment tangibles.
Il a été prouvé au niveau européen que lors de l’intervention des forces de l’ordre, des violences sont régulièrement commises dans les campements, et elles donnent très rarement suite à des poursuites judiciaires.
D’une part les gens du voyage ont leur fierté et ne souhaitent pas se rendre dans les commissariats, et d’autre part, leurs défenseurs étant peu nombreux, beaucoup ne sont pas informés des moyens juridiques qui peuvent leur être accordés.
Dans un climat où se loger à Bordeaux Métropole est devenu très anxiogène, il est important de rappeler que les gens du voyage sont aussi des êtres humains.
Ces communautés ne devraient-elles donc pas être en mesure de pouvoir trouver des emplacements répondants aux normes de décences suffisantes pour leurs familles, sans avoir besoin d’entrer illégalement pour faire valoir leur droit?