Le 8 mai 2024, le président français Macron a ouvert le débat sur le devoir de visite du père, lors de la séparation des parents.
Depuis, c’est le pays tout entier qui tremble, et certains organismes n’ont pas tardé à réagir en soulignant:
Un mauvais père ne peut pas devenir un bon père juste en rendant visite à son enfant.
Jusqu’à présent, lorsqu’un père visite son enfant, que ce soit dans un point rencontre homologué par la juridiction ou dans un autre espace, ce n’est pas un devoir, mais un droit.
Par conséquent, les avocats se rejoignent pour dire que le père ne peut faire l’objet d’une sanction pécuniaire, s’il ne se présente pas pour X raisons.
Quant aux juges des affaires familiales et ministres à la tête du pays, ce sont aussi des parents comme tout le monde, et à qui une obligation de visite du père pourrait créer des problèmes au regard des antécédents.
Le président Macron ne voit pas d’un bon oeil les pères dits “défaillants” et souhaite faire bouger les choses.
L’opinion publique s’est aussitôt prononcée, en demandant comment un homme qui ne sait pas ce que c’est d’être un parent, peut-il forcer les gens ainsi.
En France et comme dans d’autres pays de l’union Européenne, la place du père a longtemps été évincée afin que l’enfant passe plus de temps auprès de sa mère. Ainsi, le taux de familles monoparentales s’est envolé, et le père a bien du mal à trouver sa véritable place.
Certains spécialistes préconisent qu’il serait plus judicieux de réviser la position du père afin que celui-ci ait plus d’implication dans l’intégralité de l’éducation de l’enfant, et de faire en sorte que les tribunaux fassent pencher la balance en accordant autant de droits à la mère, qu’au père.
Là où le débat prend une tournure encore plus inquiètante, c’est quand on vient à parler des cas de violences intrafamiliales.
Comment une mère qui a été violentée par son ex-compagnon, ou dont les enfants ont été maltraités physiquement ou moralement par leur géniteur, pourraient-ils s’entendre dans le cadre d’une obligation de visite du père?
Et que dire de ces pères qui n’ont pas commis d’infractions, et souhaitent participer pleinement à l’éducation de leur enfant, même quand la mère trouve toujours des prétextes pour ne pas les laisser faire, quit à mentir devant les juges aux affaires familiales.
Si un projet de loi venait à être adopté suite à ce débat national, tiendrait-il compte de ces critères, où passerait-il à la trappe pour être révisé lors d’un futur amendement?