Lundi 29 avril 2024 à 14 heures 19 rue des Augustins, deux nouveaux « pavés de la mémoire », dit Stolpersteine (pierre d’achoppement) seront posés au sol, en mémoire des résistants Germaine Bonnafon et son père Jean-Bernard Bonnafon (en présence de Carole Lemée, présidente des Amis de la Fondation pour la mémoire de la déportation en Gironde et de membres de la famille).
En mémoire des victimes juives et résistantes
Les Stolpersteine sont des pavés de béton recouverts d’une plaque de laiton gravée. A partir d’un projet lancé en 2017 par l’Université Bordeaux-Montaigne, 19 Stolpersteine* ont déjà été posés à Bordeaux devant les derniers lieux de vie de victimes du nazisme. A minima, ce sont 295 familles dont 85 enfants qui ont été déportés de Bordeaux vers les camps de concentration et d’extermination. Bordeaux, avec Bègles, sont les premières grandes villes françaises à s’être engagées dans cette démarche.
Profils représentatifs de destins brisés et de familles séparées
Création de l’artiste allemand Gunter Demnig, chaque pierre rappelle la mémoire d’une personne déportée dans un camp de concentration ou d’extermination en raison de son identité ethnique, son appartenance religieuse ou son orientation sexuelle. Les pavés sont incrustés dans le sol devant le dernier domicile connu des victimes identifiées. Les premiers Stolpersteine ont été posés en 1995 en Allemagne. Depuis, ce sont plus de 98 000 pavés qui l’ont été dans près de 1 800 communes européennes.
*Les 19 Stolpersteine posés à Bordeaux depuis 2017
– lundi 11 mars 2024 : 28 rue des Etuves, en mémoire du couple Antoinette et Hirsch Alisvaks.
– mercredi 10 janvier 2024 : 60 rue de la Rousselle, en mémoire de Nadia et Aaron Cyrulnik.
– jeudi 29 septembre 2022 : 199 rue Achard, en mémoire du Docteur Sabatino Schinazi
– jeudi 20 octobre 2022 : 5 rue Louis Mie, en mémoire de Berthe et André Murrate et 13 impasse Forestier, en mémoire de Ginette et Marcelle Borruel.
– mardi 22 novembre 2022 : 48 rue Ausone, en mémoire de Martin et Berthe Katz.
– parvis des Droits de l’Homme, face au Tribunal de Grande Instance de Bordeaux, à la mémoire
de trois résistants autrichiens : Alfred Loner, Alfred G. Ochshorn, et Fritz Weiss, arrêtés et déportés en 1943 depuis Bordeaux.
– 4 place Saint Pierre, à la mémoire de la famille Baumgart, Abraham, Bernard, Chana, Roland et Léon Henri, déportés et assassinés à Auschwitz en 1942.